Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, les jeunes du monde entier ont dû passer plus de temps à la maison, ce qui a conduit à une augmentation notable de l’utilisation des écrans à des fins éducatives, de divertissement ou pour rester en contact avec les amis et la famille.
Signes de dépendances aux écrans :
Voici quelques indicateurs d’un usage excessif des écrans qui pourraient vous alerter :
• Vous constatez que vous passez vos soirées, jusqu’à tard dans la nuit, à naviguer sur les réseaux sociaux ou à jouer à des jeux en ligne sur votre téléphone ou ordinateur.
• Vous ressentez le besoin de dormir avec votre téléphone à proximité.
• Vous vous réveillez en pleine nuit pour consulter les notifications de votre téléphone.
• Dès votre réveil, vous ressentez le besoin de consulter votre téléphone.
• Vous interrompez régulièrement votre travail pour vérifier l’activité sur votre téléphone.
• L’idée d’avoir égaré votre téléphone vous fait paniquer.
• Lorsque vous passez du temps avec des amis, vous êtes constamment sur votre téléphone.
Comprendre la dépendance aux écrans et aux jeux en ligne chez les jeunes
En parallèle à l’utilisation accrue des écrans, une augmentation de la pratique des jeux en ligne a également été observée. Une étude récente (https://link.springer.com/article/10.1007/s11469-022-00816-y) menée auprès d’étudiants universitaires a cherché à analyser ces comportements, en mettant l’accent sur l’attachement excessif aux écrans et aux jeux en ligne. L’étude a identifié quatre groupes distincts d’étudiants, chacun présentant des niveaux d’attachement et des comportements différents.
Le premier groupe, dénommé “non-dépendant et non-joueur”, a obtenu les scores les plus bas dans les tests d’attachement aux écrans et aux jeux. Ils ne montraient pas de comportements excessifs ou compulsifs en relation avec les écrans ou les jeux en ligne.
Le groupe suivant, “joueur non-dépendant “, présentait des scores supérieurs à la moyenne pour l’attachement au jeu, mais ne montrait pas de tendance à l’utilisation excessive d’écrans. Le troisième groupe, “dépendant non-joueur”, avait des scores élevés pour l’attachement aux écrans, mais des scores faibles pour le jeu en ligne. Enfin, le dernier groupe, “fortement dépendant et joueur”, avait les scores les plus élevés pour l’attachement aux écrans et aux jeux.
Le premier groupe a montré une utilisation modérée des technologies numériques sans signes d’attachement excessif, ce qui est positif. Cela montre que l’utilisation des écrans et des jeux en ligne par les jeunes ne conduit pas nécessairement à un attachement excessif. Cependant, il est important de noter que ce groupe n’est qu’un des quatre identifiés par l’étude. Les trois autres groupes présentent des niveaux d’attachement plus élevés, ce qui souligne le besoin d’une attention et d’une intervention ciblées.
L’identification de ces groupes est une étape clé pour comprendre comment les jeunes interagissent avec les technologies numériques et comment ces interactions peuvent devenir problématiques. En ayant une meilleure compréhension de ces comportements, les parents, les éducateurs et les professionnels de la santé peuvent élaborer des stratégies d’intervention plus spécifiques.
Par exemple, pour les jeunes qui montrent des signes d’attachement excessif, des stratégies visant à limiter le temps passé devant les écrans pourraient être mises en place. Cela pourrait inclure des règles sur l’utilisation des appareils pendant certaines heures, l’instauration de pauses régulières loin des écrans, ou l’encouragement à des activités hors ligne.
Pour les jeunes qui sont passionnés par les jeux en ligne, des stratégies pourraient être mises en place pour encourager une pratique du jeu saine et équilibrée. Cela pourrait signifier aider les jeunes à comprendre les risques liés à une pratique excessive du jeu, ou à trouver d’autres moyens de socialisation et de divertissement.
Cette étude souligne l’importance de comprendre les comportements des jeunes face à l’utilisation des écrans et des jeux en ligne. En reconnaissant la diversité des comportements et des niveaux d’attachement, nous sommes mieux à même de répondre aux besoins des jeunes et de les guider dans leur navigation dans le monde numérique.
Références :
https://link.springer.com/article/10.1007/s11469-022-00816-y